www.diabetologyinstitute.com | 2025-08-15 à 08:14
SHENYANG, 15 ao?t (Xinhua) -- Le 8 ao?t, au Grand théatre du Liaoning, province dans le nord-est de la Chine, le rideau s'est levé sur le Concours de ballet du Liaoning (Shenyang). Les projecteurs ne se sont pas seulement braqués sur les pas gracieux des danseurs, mais également sur une rencontre culturelle qui a transcendé les frontières.
Du 8 au 14 ao?t, plus de 400 participants venus d'une dizaine de pays, dont les Etats-Unis, la Russie, la France et l'Italie, se sont retrouvés à Shenyang, capitale provinciale du Liaoning, pour partager leur passion de la danse et confronter leurs talents.
Axé sur le développement artistique et les échanges, le concours organise des compétitions pour les groupes professionnels comme amateurs, ainsi que des cours animés par des ma?tres de ballet en marge des épreuves, afin de favoriser le dialogue international.
Parmi les huit membres internationaux du jury figure Manuel Legris, danseur étoile de l'Opéra de Paris et directeur du Wiener Staatsoper Ballett et du Ballet de la Scala de Milan. Habitué des grandes scènes, M. Legris participe pour la première fois à un événement de cette envergure à Shenyang.
"Je pense qu'il est vraiment important d'organiser un tel concours ici", a-t-il souligné. "La ville nous donne la preuve qu'elle peut rassembler de jeunes danseurs très talentueux. Organiser un concours de ce niveau est une excellente manière de les encourager et de montrer que la danse classique est un art magnifique."
Ayant lui-même concouru au Japon dans sa jeunesse, il insiste sur l'importance de ce type d'événement. "C'est une expérience de vie unique, qui permet de rencontrer d'autres jeunes danseurs talentueux, mais aussi de voir beaucoup de choses inspirantes et qui nous font progresser".
Selon M. Legris, le concours symbolise un véritable pont et un excellent point de rencontre, non seulement entre les danseurs et les membres du jury, mais aussi entre la ville de Shenyang et le reste du monde.
Ce r?le de passerelle culturelle s'est d'ailleurs reflété dès l'ouverture, avec la reprise de Qixi, une création sino-fran?aise signée en 2024 par le chorégraphe fran?ais Martin Chaix pour le Ballet du Liaoning.
Inspirée du mythe chinois du Bouvier et de la Tisserande, parfois appelée la "Saint-Valentin chinoise", cette pièce associe esthétique néoclassique et narration traditionnelle dans un langage chorégraphique international.
M. Chaix a expliqué avoir délibérément étudié le Nüshu, un ancien système d'écriture féminine chinoise, afin de l'intégrer aux mouvements des danseurs, tout en y mêlant des éléments de culture européenne.
"J'espère que cette création rencontrera un grand succès en Chine et dans le monde, et qu'elle permettra à un public plus large de découvrir cette histoire", a-t-il indiqué.
Sur scène comme en coulisses, l'énergie est palpable. Le candidat fran?ais, Charles Casen, en Chine pour la première fois, voit dans ce concours une occasion précieuse d'échanges internationaux. "Je suis très heureux d'être ici, de profiter pleinement du moment et de danser sur les scènes chinoises", a-t-il expliqué.
Selon Xiao Suhua, président du jury, le concours constitue, pour le ballet chinois, une excellente opportunité d'échange et de dialogue avec le monde.
"Le ballet chinois doit voir le monde, et nous aspirons aussi à ce que le monde nous voit", a souligné M. Xiao. "L'objectif de ce concours de ballet est de renforcer les échanges internationaux, de s'enrichir mutuellement et de progresser ensemble." Fin