JERUSALEM/GAZA, 3 novembre (Xinhua) -- Isra?l a rejeté la demande des médiateurs visant à permettre à environ 200 militants de sortir en toute sécurité d'un tunnel souterrain dans le sud de Gaza et de retourner dans une zone non contr?lée par l'armée israélienne, a déclaré lundi un responsable du gouvernement israélien.

Les militants, retranchés dans un tunnel à Rafah, derrière la "ligne jaune" qui marque la zone de retrait de l'armée israélienne en vertu de l'accord de cessez-le-feu actuel, "doivent soit se rendre et être emprisonnés, soit être tués", a déclaré le responsable à Xinhua sous couvert d'anonymat.

Dans le même temps, l'armée israélienne a annoncé dans un communiqué que lundi matin, après avoir identifié des militants qui auraient franchi la "ligne jaune" et représentaient "une menace immédiate", les troupes israéliennes avaient frappé les militants depuis les airs et au sol.

Des sources médicales palestiniennes ont déclaré à Xinhua qu'au moins deux Palestiniens avaient été tués lorsque les forces israéliennes avaient ouvert le feu avec des mitrailleuses sur des civils au nord de Rafah.

Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre, au moins 236 Palestiniens ont été tués et 600 blessés par des tirs israéliens, ont indiqué dimanche les autorités sanitaires de Gaza. Selon un bilan fourni par ces dernières, le nombre total de morts depuis le 7 octobre 2023 s'est élevé à 68.865 dans l'enclave palestinienne.

Lundi, le bureau des médias dirigé par le Hamas a accusé Isra?l d'avoir commis 194 violations du cessez-le-feu, ajoutant que l'aide livrée à Gaza depuis le 10 octobre ne dépassait pas 24% du montant convenu en raison de l'obstruction d'Isra?l.

Lundi également, le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a condamné la poursuite de la démolition par Isra?l de maisons et de zones résidentielles à Gaza, affirmant que ces opérations "constituaient une violation flagrante de l'accord de cessez-le-feu".

Il a appelé les médiateurs à faire pression sur Isra?l pour qu'il mette fin aux "violations continues", notamment les meurtres quotidiens, le blocus permanent, les restrictions sur l'aide humanitaire et la fermeture du poste-frontière de Rafah. Fin